DE L'AVIS DE L'OPEP, L'IRAN ETABLIT LE PARTENARIAT AVEC LA RUSSIE EN CONTREPOIDS A L'EXPANSION DES ETATS-UNIS DANS LA REGION VIENNE, 12 mars. (Corr. RIA "Novosti" Borislav Petchnikov). La visite actuelle du president d'Iran Sayed Mohammad Khatami en Russie, premiere depuis la revolution islamique de 1979, est interpretee par les milieux dirigeants de l'Organisation des pays exportateurs de petrole (OPEP) comme "l'etablissement du partenariat avec Moscou en tant que contrepoids a l'expansion americaine dans la region". D'apres les renseignements des milieux susmentionnes, les reserves strategiques de petrole en Asie centrale, les livraisons d'armements et les problemes de l'electronucleaire seront les sujets principaux des negociations russo-iraniennes, cable le correspondant de RIA "Novosti". L'etablissement des rapports etroits entre la Russie et l'Iran est le resultat naturel de notre voisinage, ainsi qu'une reponse a la pression exercee par l'Occident sur l'Iran, deuxieme producteur de petrole brut, a declare Elahe Kulaye, expert des questions russes et depute du parlement iranien, a la veille de la visite du president iranien en Russie. Le fait que Teheran attache une grande importance au developpement des contacts avec la Russie, entre autres, dans le domaine de l'energie, est confirme par l'arrivee a Moscou, avec Mohammad Khatami, du ministre iranien du Petrole Bijan Namdar Zanganeh. Au cours des pourparlers avec ses collegues russes, il a l'intention d'apprendre leur attitude envers la decision eventuelle de la 114e conference de l'OPEP a Vienne sur la reduction des quotas d'extraction et d'exportation du brut, estiment les experts de l'OPEP. De plus, Khatami et Zanganeh ont l'intention d'examiner a Moscou les problemes relatifs a la Caspienne et d'elaborer la position commune, afin de la soumettre a l'examen d'autres pays riverains de la Caspienne. Les experts de l'OPEP font remarquer qu'aussi bien Teheran que Moscou sont inquiets de l'extension du mouvement islamique sunnite des "Taliban" en Afghanistan. De l'avis de l'Iran chiite, ce mouvement represente un danger non seulement pour l'Occident, mais aussi pour l'Orient musulman.